Le Travail à temps partagé dans les PME est un véritable succès !

« Nous avons une holding propriétaire de nos entreprises au sein desquelles un certain nombre de fonctions support sont partagées » :

Christian Raynard dirigeant de EXA-ECS

Située aux Ulis en banlieue parisienne, la PME spécialiste des courants forts ou faibles accompagne toutes sortes d’infrastructures dans la bonne gestion de leurs installations électriques. Parmi les clients d’EXA-ECS, on compte des multinationales françaises (Vinci, Veolia, Bouygues,) des grands noms du service public (Paris-Aéroport et la SNCF, le ministère des Armées, l’Inserm), mais aussi des monuments historiques (Versailles ou le Musée d’Orsay, Notre Dame de Paris et son chantier de rénovation). C’est dire si le savoir-faire de cette entreprise acteur majeur du marché depuis 25 ans est convoité !

Pour optimiser l’expertise des 45 collaborateurs du groupe, Christian Raynard s’est appuyé sur le travail à temps partagé : « Le dispositif mérite d’être développé et pour cela il faudrait davantage de communication auprès des dirigeants ».

Essentiel Gestion : Quel est votre cœur de métier ?

Nous sommes des installateurs électriques qui travaillons principalement en BtoB sur les marchés publics. Du bureau d’études pour la conception, à l’encadrement des chantiers jusqu’à la maintenance de la production, nous sommes présents dans toutes les étapes de l’exploitation des réseaux. La restructuration de notre organisation, en lien avec les partenaires qui ont rejoint notre entité, a mis à jour la nécessité de prendre en compte des éléments complémentaires en termes de gestion, de reporting.

Le Covid a eu dans notre activité un impact économique fort et je recherchais des solutions innovantes pour disposer de compétences au juste coût. Même si j’ai conservé l’appui de notre comptable qui nous assiste depuis longtemps, j’ai profité de cette période « hors temps » pour pousser mes recherches sur internet et fouiller le concept. J’avais été invité 3,4 ans auparavant dans un club d’entrepreneurs qui m’a fait découvrir le dispositif du travail à temps partagé. J’ai donc initié quelques visios dont faisait partie David, qui s’est imposé en sortant du lot. Nous nous sommes rencontrés et avons débuté notre collaboration presque aussitôt.

E.G. : Quel est l’apport de l’expertise de David Bibard, consultant en contrôle de gestion ?

C’est un véritable succès ! Il est présent depuis deux ans au rythme d’environ 3 jours par mois, et ses interventions ont une réelle valeur ajoutée ! Le travail à temps partagé requiert un profil particulier, c’est aussi une histoire de personne et de vision de l’objectif à atteindre. Tout le monde n’est pas disposé à fonctionner en « mode projet » avec un regard entrepreneurial.

J’ai d’ailleurs fait une expérience moins concluante lorsque j’ai intégré quelques temps après l’arrivée de David une consultante, alors directrice des achats d’un grand groupe qui connaissait le métier et notre secteur de l’électricité et du bâtiment. Une personnalité très expansive qui pour autant n’est pas parvenue à se fondre à l’équipe avec ce mode de fonctionnement qui requiert beaucoup de souplesse et d’adaptabilité. Transposer les méthodes d’un grand groupe à une PME n’est pas évident et pas forcément probant. David a su nous proposer un regard nouveau en écho à la richesse d’être confronté à des problématiques identiques, même dans d’autres secteurs.

E.G. Un exemple concret ?

Nous avons eu pendant la pandémie, la possibilité de faire des reports d’échéance d’URSSAF, David avait été amené à monter ce type de dossier pour l’un de ses clients et maîtrisait donc les critères associés à cette démarche, ce qui nous a permis d’obtenir un apurement de dettes d’un montant conséquent. C’est la pertinence d’un profil toujours en veille sur les bonnes pratiques.

E.G. Comment inscrivez-vous cette solution dans le temps ?

Je pense que le dispositif n’est pas encore assez connu tandis que les dirigeants ignorent pour la plupart qu’ils peuvent disposer de ressources expertes en mode « sur mesure ». Pour ma part, c’est le Covid qui m’a amené à cogiter sur des alternatives… Mais peut-être ne l’aurais-je pas fait en d’autres temps.

La fonction DRH à temps partagé pourrait par exemple être une piste pour l’avenir…Les standards de l’emploi sont en train d’évoluer, tout est possible ! J’ai notamment découvert le terme « tracances » (télétravailler hors de son domicile dans un lieu habituellement destiné aux vacances). Reste à trouver le juste équilibre pour lier les compétences à la notion de travail.

David Bibard : Mon intervention a été augmentée depuis la rentrée à 1 jour par semaine suite à une réorganisation de l’équipe avec l’intégration en septembre d’une comptabilité internalisée. J’interviens donc davantage pour coordonner la mise en place des process. Je me suis attaché à rationaliser le pilotage des marges par chantier. Je travaille en synchronisation pour livrer chaque mois un instantané des avancées des différentes filiales. Je gère les clôtures de fin de mois, analyse la cohérence du jeu de concurrence des appels d’offre et peaufine les dossiers de subventions en lien avec les aides administratives proposées. L’un des enjeux forts consiste à fiabiliser le taux d’avancement des projets, il s’agit d’évaluer la rentabilité de chacun au fil de l’eau lorsque les engagements sont en prévisionnel sur le long terme.

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